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Le bien-être des truies ne fait pas cart Le bien-être des truies ne fait pas carton plein

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Combien d'élevages respecteront la réglementation sur le logement des truies gestantes, le 1er janvier prochain ? Un sur trois en France, à peine la moitié en Allemagne, un peu plus de six sur dix aux Pays-Bas, sept sur dix en Espagne et presque neuf sur dix au Danemark. Tels sont les chiffres rapportés par la Commission européenne, le 4 décembre, lors de la dernière réunion du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale. Ces données restent cohérentes avec celles di usées jusqu'à présent mais reflètent-elles la réalité ? Il paraît, par exemple, évident que les autorités françaises ne transmettent pas à Bruxelles les dernières estimations dont elles disposent. Fin septembre, au Comité national de suivi des mises aux normes, presque huit exploitations porcines françaises sur dix s'annonçaient en règle avec les exigences communautaires d'ici au 1er janvier. Deux sur dix disaient avoir engagé la démarche mais ne pourraient achever les travaux faute de disponibilité du matériel. Seuls trois éleveurs sur cent hésitaient. La conjoncture en fin d'été et au début de l'automne a pu les inciter à franchir le pas. La consommation des crédits prévus à FranceAgriMer pour aider ces investissements le confirme. L'enveloppe initiale de 25 millions d'euros (M) n'a pas su . Deux rallonges de 10 M chacune ont été nécessaires depuis l'automne, et plus récemment une dernière de 5 M€. Reste que parmi les ateliers qui répondront aux exigences communautaires fin 2012, certains n'investiront pas mais cesseront l'activité de naissage pour se consacrer à l'engraissement. Ce cas de figure devrait inquiéter Bruxelles… Si dans chaque grand bassin de production, un éleveur sur dix prenait cette décision, la production reculerait, et comme dans le cas de l'oeuf début 2012, les prix pourraient flamber. Cela n'empêche pas la Commission de brandir la menace des procédures d'infraction. Elle sait déjà qu'elle n'a pas, pour les porcelets nés dans des élevages qui ne seront pas aux normes, de voie de « dégagement » comme les casseries dans la filière de l'oeuf. Elle peut compter sur cette différence pour limiter l'envolée des prix à la consommation.

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